L'éveil terminé, nous étions, pour une fois, dans un «bed and breakfast» où nous avions à déjeuner avec les propriétaires. Les locaux (coucou Oscar) étaient un couple de petits vieux qui avaient un fils à Montréal. Ils parlaient de leurs élections, et du gouvernement minoritaire qui les inquiétait tant, au niveau de la Grande-Bretagne. C'était tout le contraire des musées et de notre guide de Timberbush en kilt qui vantaient et s'intéressaient à leur patrie en particulier, n'hésitant pas à se définir par opposition aux Anglais. Ceci étant dit, même les touristes américains étaient curieux d'en entendre plus sur le «modèle» canadien. Mais j'ai quand même remarqué que le beau-papa (Marc de son petit nom), n'était pas tellement d'accord. Quand la conversation fut écoulée, nous partirent en familles pour suivre le plan de match des Auclair.
Avant de poursuivre, j'aimerais prendre deux secondes pour dire que j'avais une image romantique (de gars quétaine) de la réunion de deux personnes qui s'aiment et qui se retrouvent devant l'adversité, tandis qu'elle se disait qu'on s'était vus il y a quelques jours. Il faut dire que je n'avais pas une fin de session épuisante derrière la cravate, mais plutôt de très longues journées de marche où le temps semblait s'étirer à l'infini. Je dis ça parce qu'avec le recul, j'ai vraiment constaté la différence d'échelle avec du temps de voyage.
Nous avons donc passé par Inverness pour aller visiter une gorge (après s'être arrêté à un barrage digne de mention pour les montagnes autour!), avec la mascotte de beau-papa. Alex et lui marchaient en avant, comme pressés d'en finir, tandis que je suivais Val pas à pas pour passer du temps avec elle. Nous y avons vu des amoncellements de pierres de type inuit, indiquant peut-être une migration due au climat politique du Canada... Dans tous les cas, 15 minutes après en être partis, nous avons remarqués que la mascotte avait disparu. Nous avons fait le chemin en sens inverse avant de tristement devoir nous rendre à l'évidence: elle était tombée et elle a été kidnapée dans l'intervalle. C'était le dernier en liste des malheurs du beau-papa, qui avait trouvé des embûches tout au long de ce chemin, à commencer par tous les ennuis de réservation de voiture qu'ils avaient eu avant de nous rencontrer.
Pour oublier tous ces tracas, nous nous sommes arrêtés pour dîner à Ullapool, au meilleur restaurant pour emporter de Grande-Bretagne. Les autres hommes ont pris un peu d'alcool pour oublier tous les tracas, mais c'était inévitable, nous avions pris trop de temps et il fallait qu'ils coupent dans leur plan d'activités et nous avons donc fait le voyage en sens inverse pour nous rendre aux ruines d'un château sur le loch Ness. Le beau temps obligeant, nous y étions assiégés par des touristes allemands, mais ils sont rapidement partis par bateau à la recherche de Nessie.
Après quelques pauses photos, nous nous sommes séparés à Fort William, où la séparation m'a pincé le coeur. Mais Alex s'est rapidement vu beaucoup plus émotif que moi, pris par la haîne féroce qu'il éprouvait pour cette ville. Après que les 2 back-packers aient été trouvés pleins, nous nous sommes retrouvés dans un hôtel avec une télé non fonctionnelle, une bouilloire capricieuse, tout cela enrobé d'une odeur de cigarette prenante. Nous avons attendu une heure pour notre souper (pendant lequel nous avons fait des plans pour le voyage à venir), le café internet de la ville ouvert après 17h avait fait faillite depuis peu... Et il continuait de perdre aux cartes. Nous attendions le lendemain pour partir en train et quitter cette contrée maudite par Alex...
Se retrouver devant l'adversite??? Wtf on etait dans un B&B tout ce qu'il y a de plus safe et sympa :P Le pire danger etait ton odeur, si je puis dire... bien normale apres toute la marche, mais quand meme!
RépondreSupprimerReste que j'etais contente de vous voir, de pouvoir te coller, mais la fatigue l'emportait, et puis faut croire que je suis la plus independante :P