Mettre fin au mythe de la triste vie (2)

Lorsque je sors dehors le matin, j'essaie de toujours prendre un instant pour observer le ciel. À chaque fois, je trouve cet exercice très inspirant. Il est facile d'oublier que le monde est magnifique; les nuages comme des toiles impressionnistes peuvent voiler le ciel. S'il est clair, il se présente dans des teintes de bleu différentes d'une à l'autre. Lorsque je redescends les yeux vers le sol, je vois tous les petits détails qui m'échappaient une minute plus tôt. Je regarde alors les gens blasés, tristes, qui ne voient rien de toute cette beauté, cette inspiration.

Notre esprit a besoin de quelque chose pour lui rappeler la beauté. C'est bien connu, l'habituel devient vite lassant, mais si on pouvait voir les étoiles depuis Montréal, je me demande si on n'y verrait pas l'expression d'un univers rempli de richesses. C'est pour ça que j'aime autant l'art; c'est se rappeler que tout est un mode d'expression plastique, que rien n'est qu'un simple objet.