Dans mon journal de voyage de la côte d'Azur, je parlais de ces deux mots en latin, soleil invaincu, qui suivent mon nom sur MSN. Je disais que j'avais choisi ces deux mots comme une promesse à moi-même, d'essayer d'arriver un jour à être don de soi, d'éclairer et de faire vivre par cette lumière intérieure. Bien évidemment que je ne crois pas un jour parvenir à nourrir toute la Terre, je n'ai aucunement cette prétention-là, mais le défi me fait grimper chaque jour où j'en ai la force. Ce symbole d'invulnérabilité a toutefois un défaut majeur. (Deux en fait, si on prend en compte qu'il y a toujours un décalage de quelques secondes entre lui et les humains...)
Il est cyclique; parfois il disparaît à l'horizon, parfois il est simplement recouvert de nuages (si vous avez regardé le ciel cet été, vous me direz que c'est complètement absurde)... Cette nature cyclique, je la partage avec l'image que je souhaite avoir de moi-même et c'est ce qui m'inquiétait, et qui m'inquiète encore de le prendre comme modèle. Ce n'est pas parce qu'on est invaincu que l'inconsistance doit nous être pardonnée. Devrais-je chercher un symbole plus stable, comme les montagnes avec leurs neiges éternelles?
Mais si je me prends quelque chose de statique, vais-je pouvoir continuer à avancer, à corriger chaque défaut dans la mesure de mes capacités. Dans le fond, je préfère encore des périodes d'hibernation qui me font émerger en homme neuf. Pour moi, ça vaut toutes les montagnes russes qui pourraient m'attendre en me souhaitant de devenir «comme le soleil»...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire