dimanche 5 juin 2016

Le paradoxe des stéréotypes

Je suis végétarien et dès que je le mentionne, j'ajoute souvent «option sans jugement». Le besoin que je ressens de le rajouter me rend de plus en plus mal à l'aise, entre autres parce que le régime alimentaire des gens les regardent, mais aussi parce que mon opinion est très différente du stéréotype. (Par exemple, j'ai un problème de conscience sérieux avec le bio.)

Mon malaise a atteint le point où j'aimerais me distancer de ce mot. Pourtant, je n'ai jamais eu l'intention de me trouver une autre belle petite étiquette. J'ai ni l'envie ni le besoin de sauter d'un stéréotype valise à un autre plus restrictif encore. C'est pas un peu paradoxal de régler le problème en s'installant dans une encore plus petite poupée russe?

Pour moi, la catégorie la plus souhaitable, c'est «autre». Si tu veux en savoir plus, tu demandes. Sinon, tu peux passer à autre chose; je ne réclame rien de particulier à part mon droit à l'indépendance. Je suis en quelque part dans la palette de couleurs de l'humanité et ma différence existe au travers des autres membres de la famille humaine. Il me semble que c'est la seule attitude à avoir si on veut vraiment un jour mettre fin à la discrimination.

Parce que dans le fond, la seule étiquette que je désire vraiment, je l'ai déjà, et c'est mon identité.

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