Ceci est le compte-rendu de mon 2e jour de voyage. Pour les photos, c'est par ici.
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Ce matin, j’ai eu le plaisir de me lever avec un mal de tête particulièrement asymétrique, mais comme Vincent s’est levé plus tard que moi, j’ai pu écrire l’article que j’avais en tête sur le devoir de mémoire. Dès son éveil, nous sommes de nouveau partis à la recherche de victuailles (une activité de tous les matins), avant de nous relocaliser à l’auberge de jeunesse, parce que Vince aimait pas la toilette très, très compacte de Patrick. Nos sacs déposés, nous pouvions partir à l’aventure. Le temps pluvieux nous a convaincus d’explorer surtout le port de Nice. Nous avons donc contourné le cap que nous avions vu la veille, pour en voir un autre le remplacer. Pour s’y rendre, nous devions faire le tour du port; nous avons donc pris le chemin le plus long, celui qui passait par les blocs de béton brise-lames, qui se sont fait qualifier de plage post-moderne. Avant d’avoir fini cette tournée, Vincent a décidé de (déjà) prendre une pause pour boire un cidre en bouteille (anglais) dans un de leurs pubs irlandais.
Plus loin, nous avons croisé une petite boutique où nous aurions pu manger des moules (ou des linguinis dans mon cas) à volonté, mais nous avons décidé de remettre à plus tard, par manque d’appétit. Ensuite, nous avons pris le chemin du littoral pour passer le prochain cap, passant de la route vers des chemins posés directement sur de la roche calcaire non délimitée par une clôture. La nature de bouc de montagne de Vincent a ressurgi et il s’est infatué du plaisir d’escalader sur le bord de la mer. Ce chemin nous a amenés assez loin pour que le cap précédent soit assez loin pour qu’on ne voie presque plus le « sentier » qui nous y avait amenés… et que la falaise devienne trop escarpée pour continuer. Au retour, on aurait pu passer par le mont Boron, mais Vincent voulait qu’on se le réserve pour le lendemain. Nous avons dû « souffrir » de parcourir ce chemin en sens inverse en y redécouvrant ce qu’il peut être par temps ensoleillé.
De retour au port, nous avons pris une pause dans un parc où des oiseaux s’entredéchiraient nos miettes ou notre dépouille. Difficile à dire avec leurs regards carnassiers. Peut-être ont-ils simplement été traumatisés par la statue qui, vue d’un certain angle, semblait chercher à s’étrangler. Question de tuer d’autres animaux, nous avons profité du moment pour retourner à ce restaurant rêvé, d’un pas volontaire. Toutefois, comme tout restaurant français qui ne nous respecte pas, il était fermé. Nous avons donc opté pour aller visiter le château au milieu de la ville, qui était entre nous et notre auberge. Mais nous n’oublierions pas ce resto, nous décidâmes d’y revenir en descendant du mont Boron (…des moules claquent des coquilles devant ce funeste présage!).
Après avoir escaladé cette butte, nous avons mis les pieds dans un magnifique cimetière qui surplombe la ville. J’y ai vu la plus belle tombe de mon existence, celle d’une simple colonne de marbre brisée annotée qui trône sur un sol rocailleux. D’une élégante simplicité, peut-être de l’orgueil, mais un concept qui m’a marqué. Plus loin, nous avons pu constater que les ruines d’un ancien château avaient été reconverties en belvédère… et en resto vendant hambourgeois et chiens chauds.
Pour remplacer le resto, nous avons pris une suggestion du Routard (merci, Marie-Claude!!!), qui offrait des menus typiques. Avec un kir au cassis comme entrée, la salade niçoise et l’osso buco ont remarquablement bien comblé mon appétit. De la terrasse, Vincent a pu se faire mouiller des quelques gouttes de pluie de la soirée. On a aussi pu voir une dispute de rue qui aurait très mal fini au Québec (par de la violence à n’en point douter) mais qui s’est soldé seulement par des sourires hypocrites… Nos voisins de table m’ont conseillé de prendre le tiramisu maison, ce que j’aurais fait de toute manière et Vincent les a récompensés de cette idée en leur refilant notre panier de pain… De retour à l’auberge, j’avais plein d’images en tête, j’avais parcouru du pays, mais malgré tout, quelque chose manquait toujours, sans que je sache ce que c’est. Ce genre de sentiment qui me donnait envie de rester éveillé a été sagement étranglé par la randonnée en montagne qu’on avait prévus pour le lendemain. Et on n’allait pas être déçus…
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