Comme toujours, vous pouvez accéder à mes photos de la journée en cliquant sur le lien prévu à cette fin. Si j'avais à résumer cette journée, je dirais que c'était une journée de marche en montagne, une envie galopante que Vince m'avait imparfaitement communiquée. Avant que mon compagnon de voyage s'éveille à ce besoin impérieux de conquérir des sommets, je suis descendu profiter du copieux déjeuner de l'auberge de jeunesse, question de me préparer aux excès de sa nature fougueuse. J'ai pu relaxer tranquillement pendant qu'il récupérait d'une nuit passée à entendre le choeur de ronflement de notre chambre à 8. Il semblerait que chacun de nos collègues de chambre avait l'inestimable talent de ronfler d'une voix propre.
Lorsque le guerrier a émergé, prêt à vaincre, nous avons pris le tramway qui passe au travers de la ville pour nous amener au pied de notre première conquête de la journée... Dès le départ, nous avons fait face à des chemins serpentants qui passaient entre les villas à flanc de colline pour tranquillement atteindre le premier sommet. De là, on pouvait voir toutes ces autres montagnes qu'on allait devoir monter et descendre pour revenir à la côte. Notre objectif était bien sûr de revenir à notre resto à volonté d'hier pour se récompenser de la rude journée à venir. Les routes avec des "trottoirs" inexistants et un espace plutôt mince n'étaient vraiment pas des lieux d'où je me sentais confortable de passer, mais de notre observatoire, on avait déjà laissé derrière nous le traffic et les rares voitures à croiser notre chemin pouvaient maintenant nous contourner.
Cette curieuse solitude de campagne nous a amenés jusqu'à un petit village où tous les habitants étaient assemblés pour fêter. Devant le décor enchanteur, Vincent était décidé à aller plus loin encore et prendre un décor de la mort. Plein de mauvaise volonté, j'ai quand même fini par dire non à ma nature à rebours et suivre Vince dans son "plus loin encore", choix que j'ai pris 15 minutes à digérer. En fait, dès que j'ai vu un village pittoresque sur son piton rocheux, c'était oublié et j'avais hâte de m'y rendre.
Au pied de ce village, nous avons pris quelques instants pour manger devant une carrière qui formait une falaise magnifique. Notre repas de cannage dans le pays de la nourriture n'avait rien de somptueux, mais la marche nous aurait fait manger n'importe quoi (et ai-je dit que nous voulions aller à un resto à volonté?)... Une fois le repas terminé, Vincent a jugé bon de ne pas s'enfoncer plus dans les montagnes et passer devant les camions géants qu'on ne voyait qu'en jouets, tout en bas... Auprès d'un indigène, il s'est enquérit d'une manière retourner vers notre plan de marche. Comme sa carte semblait rien dire de bon, j'étais un peu inquiet, mais je n'aurais pas dû parce que le sauvage de cette contrée nous a dirigés vers un chemin au travers les branches où les voitures ne passent pas. Les paysages uniques, à flanc de montagne semblaient bien tranquille et nous n'y avons croisé personne. Une fois sortis dans le village de l'autre côté, les habitants du coin nous ont vus déçus par le cimetière qui venait défigurer la vallée que nous venions de surplomber.
Mais nous n'avions pas eu notre ultime choc; certains villages ont des spécialités, des spécificités pour faire d'eux quelque chose d'unique. Dans le cas de ce village, nous avons croisé en moins de 5 minutes deux magasins de pompes funèbres qui semblaient être de trop dans un si petit secteur. Vous répliquerez peut-être qu'il serait normal qu'ils se trouvent près du cimetière, d'autant plus que je ne devrais pas me moquer de ça lorsque je vis sur une rue cosanguine de coiffeurs et de magasins de lunettes. Ce qui était troublant, c'était qu'ils semblaient être bien portants, et mieux en santé que la majorité des autres commerces (de quoi plaire à M. M.O.R.T.)... Quoiqu'il en soit, ce village était moins pitoresque que le précédent, parce que surplombé par une autoroute (ce qui explique peut-être mortalité accrue...) et nous étions donc pressés de retourner en montagne pour pouvoir constater notre avancée et aller de l'avant.
De là, nous avons eu une vue inattendue et d'autant plus superbe des villes au-delà de notre camp de base et même de Monaco, au loin. Après avoir avancé jusqu'à la mer, nous avons pris le chemin de retour. Bien évidemment, nous avons mangé en bonne quantité, quoique mon appétit pour d'excellentes pâtes m'a déçu... (et je ne parle pas de Vincent, incapable de passer le cap du 4e plat de moules...) À la niut tombée, j'ai pu voir le visage éclatant de lumière, tape à l'oeil mais splendide d'une nuit niçoise. Les quelques jours passés m'avaient en plus permis de m'y diriger sans carte... Je trouvais cette ville exaltante et j'y aurais déambulé longtemps si je n'avais pas été complètement défoncé par la journée complète de marche et le retour tardif. En me couchant au milieu de notre chorale maison, je me demandais encore ce que j'avais à accomplir dans ce voyage. À tout le moins, j'étais satisfait de ma journée et la tête plein de paysages...
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