Lorsque j'écris et que je suis insatisfait, je regrette la fraîcheur et la liberté de la création de parties de jeux de rôles sur table. L'aspect participatif rend la création plus dynamique, plus surprenante... Après tout, ce n'est peut-être que l'habitude, vu que je m'y intéresse intensément depuis plus de dix ans.
J'adore ce mélange hybride entre le rôle d'improvisateur et de conteur. Peut-être que c'est le descendant des soirées que passaient nos ancêtres à se faire des histoires de peur autour d'un feu... Comme pour la littérature, je veux dire quelque chose qui gagne à être partagé (sans pour autant devenir didactique). Je mets dans mes partie des thèmes, des éléments symboliques qui ajoutent à ce propos et surtout, je travaille la psychologie du personnage... Comme une série télé, il doit y avoir la présence d'antagonistes récurrents, de lieux et d'ambiances qui reviennent, pour donner au tout un sens de continuité... Mais à mesure que les personnages changent, il doit y avoir de nouvelles textures de personnages, de nouveaux dangers, pour tenir l'intérêt du public.
Malgré qu'il faille se concentrer avant tout sur raconter une histoire intéressante, j'essaie aussi de faire vrai, de bâtir un monde vivant, respirant, dans lequel les joueurs sont des personnages importants, mais certainement pas les seuls à agir. Pour moi, c'est terriblement important de donner l'illusion du mouvement, mais aussi du vraisemblable. Même si le jeu parle de pouvoirs surnaturels, fonctionne selon un principe étranger à l'humanité, il doit y avoir une logique interne cohérente. Mais chaque maître de jeu a une perspective différente, un élément qui l'intéresse plus que les autres. Personnellement, c'est que ce jeu peut être un art, entre autre par une conscience esthétique, mais un art qui se partage, dont tous sont partie prenante... Et c'est à cet art méconnu que j'aimerais rendre hommage aujourd'hui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire