Mon frère et moi sommes arrivés à l'aéroport avec une certaine bonne humeur, malgré un peu de nervosité. Deux heures avant le vol, nous étions déjà à faire peser nos bagages, ce qui sécurise, mais nous avons ensuite découvert que nous partirions en retard; pour combattre la longue attente, nous avons joué longtemps aux cartes, attendant l'embarquement.
Je m'avais sélectionné un siège près de la fenêtre pour voir la ville de nuit, et parce que mon frère, très peu brave en avion, préférait ne rien voir. Chaque minute d'attente donnait des sueurs froides au frère, et lorsque le capitaine a annoncé que les gens étaient embarqués si vite qu'ils pouvaient partir à l'heure, il était soulagé. Mais c'était sans compter le tour de l'aéroport que l'avion a fait, passant de piste en piste, contournant plusieurs garages avant de finalement cesser cette torture.
Pour moi, c'était le bonheur, de voir les taches lumineuses de Montréal, la lumineuse. Habituellement, je suis le premier à me plaindre de cette pollution, mais là, j'étais fasciné par sa brillance au milieu des ténèbres (quand on est entre Laval et Longueil, comment faire autrement que de ressortir)? J'ai passé un bout de temps la face dans le hublot, jusqu'à ce que l'hôtesse de l'air me demande de le fermer (comme elle le faisait pour tout le monde). Quelle tristesse... En même temps, je n'ai pas eu longtemps à attendre avant qu'on nous serve à souper et l'estomac plein, nous avons pu essayer de dormir. Je n'en avais pas particulièrement envie, mais je me suis endormi comme une bûche, tandis que mon frère rongeait son frein.
Lorsque je me suis réveillé, c'était parce que le déjeuner de bord était servi (j'évite le compte-rendu des repas, qui étaient de corrects à agréables, parce que ce n'est pas d'un quelconque intérêt :P ). Prêt à braver l'hôtesse de l'air et l'air magané de mon frère, j'ai rouvert le hublot pour faire entrer de la lumière et pour profiter encore du spectacle de la microscopique planète... Alex, fatigué et stressé, m'entendait parler de l'extérieur et en était curieux, mais les trois tours que l'avion a fait sur lui-même avant d'aterrir n'ont certainement pas aidé à ce qu'il s'y intéresse aussi.
Une fois aterris, il a fallu attendre qu'une navette nous ramène au Terminal 5, d'où il a fallu attendre que la compagnie aérienne décide de quel corridor partirait un vol prévu dans moins d'une heure. Ici serait un bon moment pour relever une autre bizarrerie de British Airways. Ils semblent penser que les Anglais puent. Sinon, pourquoi offriraient-ils à tous leurs passagers une brosse à dents et du dentifrice (attention sympathique, somme toute), ainsi qu'une paire de bas? C'est peut-être une tradition bien ancrée, comme pour les soldats avec le casques en poils qui travaillent pour une mémé qui coûte très cher aux Britanniques à tous les ans. Ça vous donne déjà l'idée que j'ai de Buckingham Palace et de mon envie de ne même pas aller y voir.
Le voyage vers Édimbourg a été court, j'en ai dormi la moitié, mais mon frère m'a réveillé à la moitié, pour me montrer ses mains trempes de moiteur; les turbulences pour lesquelles je ne me sentais pas particulièrement braves semblaient le faire capoter. Heureusement, notre avion n'a pas fait la même chose, il est arrivé sain et sauf, ainsi que nous aussi.
Alex, grand critique d'aéroport, avait déjà rendu un verdict dévastateur sur Heathrow, le plus laid qu'il connaisse, avant de trouver Édimbourg le plus joli. Peut-être que c'est le phénomène papal d'avoir envie d'embrasser l'asphalte qui lui a donné cette idée, qui sait!
Ensuite, nous avons marché quelque 10km pour nous rendre à notre hôtel (dortoir) et avons profité des paysages diversifiés et magnifiques que le chemin nous a offerts. En fait, la banlieue de cette ville respire d'une telle paix que je me disais que si j'étais pris à me sauver du Québec un jour, c'était une place pas si mal pour passer son existence. (Je dis ça publiquement, plan avorté dans l'oeuf! Mais je ne pourrais pas, j'ai un trop grand amour pour la langue française.)
Fatigués par le stress, le décalage horaire et la marche, nous avons relaxé une petite demi-heure, durant laquelle j'ai trouvé Monster Mash, un resto qui servait du haggis, mais ni l'un ni l'autre ne l'avons essayé. Nous avons vraiment aimé nos assiettes, même si la fatigue influençait nos appétits. Revenus à 19h, Alex était crevé mais ne voulait pas se coucher, pour tenter de prendre rapidement le dessus sur le décalage horaire, mais il devenait évident qu'il ne suivait plus et a dû se coucher tôt, question de dormir 12h après 2 nuits très mouvementées. Moi, je voulais juste partager mes photos magnifiques des paysages du secteur, mais comme c'est impossible ici, je vous tiens déjà informé de mes premières non-aventures...
Ahh, ça me fait voyager...
RépondreSupprimerMais pourquoi ne pas avoir goûté au haggis? Manger les spécialités locales me semble un aspect incontournable de n'importe quel voyage.
Suggestion: si l'Écosse ressemble à l'Irlande, je te conseille FORTEMENT d'aller dans les pub de quartier pour piquer un brin de jasette avec ces braves Celtes qui aiment tant raconter des histoires. Parler avec les indigènes me semble un aspect incontournable de n'importe quel voyage. En autant qu'on arrive à comprendre cette barbarie verbale qu'est le braid scot!
Si vos assiettes sont bonnes, commentez-les.
RépondreSupprimerOn fait pas dans la porno culinaire :P
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