J'adore la philosophie, qui regorge de la richesse de la pensée humaine. Mais j'ai eu une illumination aujourd'hui, une idée qui me trouble. Je suis presque persuadé qu'elle va finir par s'éteindre. Pas que la philosophie ne soit pas brillante, ou intéressante, qu'elle ne pose pas de questions justifiées... Au contraire, c'est plutôt que l'humanité a de plus en plus de réponses et qu'on se retrouve avec un objet de plus en plus restreint. Pensez à la logique, par exemple. Jadis l'apanage d'Aristote et des penseurs, c'est désormais aussi l'outil des mathématiques et de nos ordinateurs.
Les philosophes classiques s'intéressaient à ce qui faisait la vie pleine et complète. Les études en psychologie ont codifié la pyramide de Maslow et peuvent définir, encore imparfaitement, la maladie... La médecine a une idée de ce qui fait ou détruit la santé du corps. C'est pas demain la veille qu'on y arrivera, il reste tant à découvrir, mais la philosophie aura graduellement de moins en moins d'espace pour ses réflexions... Si, comme la religion, elle tente de se justifier par les trous dans la connaissance humaine, elle deviendra de plus en plus restreinte.
Bien sûr, il y a la question du but de la vie. Elle semble insoluble, mais si on poursuit à la suite logique l'évolution par la sélection naturelle, et la psychologie humaine, on se rendra peut-être compte que c'est notre façon de penser qui nous conditionne à chercher un sens à ce qui n'en a pas forcément. La philosophie pourrait se relever en disant que nous portons en chacun de nous ce sens, mais la neurologie pourrait tuer ce moribond. Peut-être que je simplifie, mais le coup serait mortel pour la déjà mal aimée philosophie.
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