jeudi 5 mai 2011

Italie Istanbul - jour 1

Jour de départ et de déplacement, le premier jour est toujours là où le stress est le pire, d'habitude. Cette fois, pourtant, j'étais d'un calme olympien. Comme la veille, j'ai dû courir pour trouver des devises; curieusement, les places que j'ai faites avaient toutes un empêchement, alors je me suis précipité sur la navette 747 de l'aéroport. J'étais loin de me douter qu'un tel autobus prenait presque une heure trente pour parcourir cette distance; l'autre voyage que j'avais fait sur ce parcours avait mis une heure de moins à faire ce même trajet. Il faut dire qu'il y a une différence de trafic entre 4h du matin et 16h30!

À l'aéroport, j'ai dû remplir toutes les formalités d'usage; avec mon passeport en main, toute autre paperasse était inutile. Mais pendant que je faisais ça un vieux bonhomme s'est mis à faire du tapage; il était insulté. En prêtant l'oreille discrètement, j'ai compris que le bonhomme n'avait PAS de passeport. Il était censé prendre le même vol que moi, mais le commis semble l'avoir viré de bord sans cérémonie, même s'il avait "toujours voyagé sans" et qu'il était "de la mafia". Je sais bien qu'un avion est au-dessus de la loi, mais il faut monter à bord légalement avant de gagner ce privilège.

Pendant la traversée de l'Atlantique, j'ai décidé de mon premier arrêt en descendant du train (que je prendrai pour aller au centre-ville). Je ne me sens nullement stressé de prévoir aussi tard; je suis libre, après tout! Toutefois, le calcul pragmatique du temps que j'ai pour marcher seul au travers Rome limite mes options; rendu en France, les morceaux de mon voyage étaient déjà tombés en place. Le fait que l'avion soit en retard m'a aidé dans ma réflexion, mais a fait en sorte que je suis arrivé au dernier appel de mon vol.

En y pensant bien, j'aurais peut-être dû ne pas me presser autant, parcs que la "malédiction de la mafia" nous a suivis sur ce vol. En effet, notre avion a eu une erreur non spécifiée avant d'atterrir; ce qui nous a valu de faire une balade plus longue, le temps de diagnostiquer. Quand tout a été réglé, notre atterrissage s'est déroulé sans encombre, si par sans encombre, on veut dire que je suis arrivé sans problème. L'avion a descendu vers le sol comme un gars chaud qui rentre chez lui en titubant.

Une fois au sol, j'ai ramassé mes bagages dans l'aéroport crasseux de Rome, fait mon chemin dans un train crasseux vers un quartier mal famé de la ville. Beaucoup de bâtiments sont sales et couverts de tags; j'avais peur que ce soit aussi moche que mon expérience de Marseille. (Ce n'est pas le cas jusqu'à maintenant! :) )

J'ai décidé de revenir sur les pas du train pour aller photographier une ruine non-identifiée que j'avais vu à la fenêtre. J'ai immédiatement fait un constat sur les cartes que j'avais avec moi; elle ne prenait pas en compte les ruelles. La nuance entre rue et ruelle est assez ténue pour que je me sois perdu plus d'une fois.

J'ai ensuite passé 4h sur la route à visiter quelques endroits dignes de mention (et d'autres moins). Le plus remarquable est un ossuaire de capucins (les moines, pas les singes) où j'ai pu déposer papa sac. Dans ce lieu saint, il fallait être en pantalons et en gaminet au minimum, mais ce qu'on pouvait voir là, c'était des os empilés à la va comme j'te pousse, quelques squelette en habit de moines et des os pris dans le stucco du plafond pour faire «beau». J'ai beau aimer les églises, je suis sorti de là complètement mystifié par le but de ce truc.

Après avoir passé à un café internet pour revérifier l'adresse de mon auberge de jeunesse (je ne la trouvais pas surtout à cause de la fatigue) je suis rentré à l'auberge pour manger un peu avant de tomber de fatigue. Je n'avais pas assez dormi dans l'avion et durant les jours précédents, alors j'étais heureux de me coucher à 20h.

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